Une semaine et demi que je suis ici, que le train m'a laissé hagard sur le quai de la gare, j'étais sale et amoché, je ne pense pas être mieux aujourd'hui. Il sera désintégré, bientôt, il ne sera plus qu'un petit galet, sur cette plage de Saint-Malo, dans mes yeux la mer se suicide, son sang salé soupire sur les sanctuaires saouls du temps.
Il faut que je reprenne la route, que j'arrête d'attendre le mieux. Les paris étaient ouverts, je n'avais que mon cœur à perdre.
Le pouls perdu en chemin, et ce recueil d'Apollinaire oublié ; l'unique survivant des naufrages que je vis seul. Voguent mes linceuls, ces morceaux de moi qui disparaissent dans les yeux des toi.
Il faut que je reprenne la route, que j'arrête d'attendre le mieux. Les paris étaient ouverts, je n'avais que mon cœur à perdre.
Le pouls perdu en chemin, et ce recueil d'Apollinaire oublié ; l'unique survivant des naufrages que je vis seul. Voguent mes linceuls, ces morceaux de moi qui disparaissent dans les yeux des toi.
Si mon cadavre ride le sable, enfin, il sentira le large, tu retrouveras mon corps, moi je l'aurai pris.