Bouillon

B(r)ouillon

Peut-être que Scarlett vient jeudi soir. On verra mais je pense que ça pourrait être bien.
Ce me fait un objectif pour avancer.
Dieu soit loué (c'est le cas de le dire elles reviennent tout juste de la messe) les deux copines ne resteront pas ensemble très longtemps :
Non mais ça c'est la petite dernière des Ventenpoupe, oh qu'est-ce qu'elle est mignonne ! Oh non fais pas ça, une fois Maman a fait la même chose et catastrophe.
Je n'ai rien à prouver à personne d'autre qu'à moi-même.
Je n'ai rien à prouver à personne d'autre qu'à moi-même.

Et puis j'espère qu'on pourra dédramatiser en fredonnant ensemble : Oh baby baby how was I supposed to know that something was unright ? Oh baby baby I shouldn't have let you go and now you're out of sight, show me how you want it to be, tell me baby cause I need to know now because,
MY LOLINESS IS KILLING ME.

On a des points de désaccord, on va laisser tomber pour l'instant, toute continuation sur ce mode-là ne nous mènera nulle part, j'ai l'impression qu'il faut que je trouve quelque chose à dire mais je ne trouverai pas tout de suite. J'ai remis ça aussi en septembre. Foutu mois de septembre, il va y en avoir des choses à faire.
Bon, je mets encore de l'énergie à faire du vide autour de moi, comme pour repousser les limites,
pour être complètement seul alors que j'en souffre de cette solitude.
Et tu l'évastes au maximum : que ça te serve Simon, que ça te serve.
Pourquoi tu te donnes le rôle du gamin ? Pourquoi tu te donnes le rôle du gamin ? Pourquoi tu te donnes le rôle du gamin ?
On en revient toujours à la même chose, à cette manière maladive de chercher l'amour en mendiant.
Ca marche pas comme ça gamin, en plus : "this would seem needy, it's unattractive".

Je suis content pour toi si tu as cette image de toi-même d'adulte responsable que personne ne vient effriter,
même si on sait bien que cette image du contrôle n'est qu'image,
tant que t'arrives à y croire je trouve ça bien.

Moi j'y crois pas, je comprends pas cette hiérarchie entre les enfants et les adultes sur laquelle tu construis encore le monde,
alors qu'on sait très bien qu'un gamin de sept ans sera souvent plus sensé qu'un vieux couple de quinquas qui s'aime plus,
ou quand nos énergies amoureuses nous montrent tout le contraire.

Ca me fait de la peine, d'autant plus que je n'ai rien à prouver comme ça,
je n'ai pas à prouver que je fais tout ça pour m'émanciper vers une vie d'adulte,
ça ne fait aucun sens pour moi, je ne me sens pas bien plus adulte maintenant que je suis inscrit à pôle emploi
et que je m'apprête à continuer sur la voie des petits boulots parce qu'il faut bien gagner un peu de fric pour ne pas crever la bouche ouverte dans ce monde de brute.

Comme maman : je m'en veux d'avoir créé le conflit, je me dis comme d'habitude ça aurait été mieux si je n'avais rien dit.
Bon mais je vais pas rester bloqué là-dessus, ça ne sert à rien, ça ne fera rien avancer,
on est parti sur un pétage de câble de ma part pour arriver à se faire du mal l'un l'autre par message,
classique.

Life goes on, c'est comme avec S. on y arrivera on surmontera tout ça.

Tu dois pas en mener beaucoup plus large que moi à l'heure qu'il est.

En procrastinant, j'essaye de gérer l'anxiété. Je mets à distance le stress.
Donc c'est normal, au départ j'ai l'air plus détendu que les autres. D'où la réaction de Jeanne : ah on dirait pas.

J'essaye de contourner l'échec. Je veux que l'échec (parce que j'ai l'impression qu'il y a forcément un échec à la clé) soit parce que je n'ai pas travaillé, plutôt qu'il montre que réellement je n'en suis pas capable.
Point de départ : je me dis que forcément je vais échouer parce que je n'en suis pas capable.
Dans tous les examens de sciences po c'était ça.

Le plus important c'est ça : la procrastination a des coûts immenses, bien plus grands que ceux qui étaient prévus au départ.
Au départ on cherche à éviter ce qui nous mettrait dans une position d'inconfort (parce qu'on ne sait pas faire, parce qu'on n'est pas sûr de maîtriser tous les tenants et les aboutissants de cette interaction, parce que je sur-valorise l'école malgré tout ce que je veux bien en dire).
J'ai peur, je suis stressé, il faut donc que je sois sûr de moi à 300% pour pouvoir dire quelque chose, faire quelque chose, ou alors il faut que je sois dans une situation que je n'estime pas complètement, je veux dire qui n'a pour moi pas d'impact.

Plutôt que d'être mieux à la fin, j'entretiens un cylce dans lequel je fais monter les attentes autour de moi, dans lequel finalement je suis encore plus mal, je m'en veux et je me sens nul.
Par exemple en ce moment, je ne supporte plus les interactions puisque chaque interaction me rappelle que je pourrais être en train de faire autre chose, être vraiment attentif à ce qui est en train de se passer, ou que je n'arrive pas à parler clairement de ce que je suis en train de faire.
Je cherche des excuses en mentant, je me mets dans des états de crises sans précédent, je me perds moi-même, je tombe à vélo, j'en veux au monde entier, je ne suis pas content de ce que je fais sur le terrain, tout ça parce qu'au départ je n'ai pas confiance en moi et je suis anxieux.

L'impasse c'est : comment j'arrête de culpabiliser d'être anxieux.

Exercice 2017 : repérer les moments où je commence à procrastiner. Ou plutôt, comme ça je le sais déjà, me rappeler immédiatement que ce sera pire après. Comme l'a dit Maïa : que ça te serve de leçon.

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